Une soirée très éclairante...


... Mardi 4 décembre à Plourin les Morlaix où nous recevions Sarah Katz et Pierre Stambul
de l'UJFP (Union juive française pour la paix).

Preuve que même avec (seulement) 22 personnes présentes on peut aborder des questions de fond sur la sale guerre coloniale que mène Israël contre le peuple palestinien.

 

C'est dire aussi que nos invité-es non seulement connaissent bien le sujet d'un point de vue historique et politique, mais sont aussi porté-es par leur conviction que cette guerre ne cessera que lorsque les palestiniens verront enfin leurs droits légitimes reconnus.

 

Sarah nous a présenté l'histoire de la Coalition de la Flottille de la liberté pour Gaza qui depuis 2008, tente de briser l'immonde blocus qui enferme les habitants de Gaza. Cette année, elle faisait partie de l'un des équipages violemment arraisonné par la marine militaire israélienne dans les eaux internationales. Elle a bien sûr témoigné de cet acte de piraterie, mais, elle a surtout insisté sur la nécessité et l'importance que cette Coalition européenne puisse remettre à flot de nouveaux bateaux contre le blocus illégal imposé à Gaza par Israël, pour la liberté de mouvement et le droit à un avenir digne pour tous les Palestiniens...

 

Pierre, quant à lui est revenu par la présentation de son dernier livre au titre explicite "La Nakba ne sera jamais légitime" aux origine de ce conflit colonial (et pas religieux). Il remet en perspective l'origine du projet sioniste qui "tente de justifier le nettoyage ethnique de 1948 qui se prolonge tous les jours" parce que, dit-il, "il est fondamental de revenir à l'histoire pour comprendre la situation actuelle" et prendre en tant que juif, fait et cause pour les droits du peuple palestinien.

 

Le débat qui suit leurs deux interventions très complémentaires abordera la question du bilan désastreux des accords d'Oslo de 93, celle de l'efficacité (ou non) du mouvement BDS et de son élargissement à tous les domaines de coopération avec l'état israélien.

 

Plus globalement, nous poserons la question (sans vouloir répondre à leur place) de l'avenir envisageable pour les palestinien-nes dans ce qui reste d'un pays réduit à peau de chagrin par la colonisation (un seul état, deux états ?) et de celui aussi, de l'état israélien, colonisateur, répressif, qui chaque jour affirme un peu plus sûrement sa politique d'apartheid...

 

Si les avis peuvent diverger sur ces questions de fond, l'unanimité des présent-es s'est faite sur la nécessité absolue de poursuivre le travail de solidarité avec le peuple palestinien qui de Gaza à Jérusalem, de la Cisjordanie aux camps de réfugiés dans la région est en souffrance autant qu'en résistance ! Un grand merci à Pierre et à Sarah pour leur présence et leurs explications.