LIBERTE pour Huthaifa Ahmad HALABIEH et ses camarades !

Informations Samidoun, réseau de solidarité avec les prisonniers palestiniens du 26 août 2019...

 

Huthaifa Ahmad HALABIEH observe une grève de la faim depuis le 1er juillet, rejoint depuis par sept de ses camarades. Ils sont tous détenus sous le régime de la détention administrative (Ahmed Ghannam 45 jours, Sultan Khallouf 37 jours, Ismail Ali 31 jours, Wajdi al - Awadwa 26 jours, Tareq Qa'adan 26 jours, Nasser al - Jada 17 jours, Thaer Hamdan 12 jours).

 

Toutes nos expressions de soutien, pétitions, courriers, appels téléphoniques, peuvent jouer un rôle pour dénoncer les détentions administratives.

 

Le 26 août 2019, Huthaifa Ahmad HALABIEH était à son 58ème jour de grève de la faim, pour protester contre sa détention administrative : emprisonnement par les Israéliens sans inculpation ni jugement. Le Palestinien de Abu Dis à Jérusalem est emprisonné sur la base de «preuves secrètes » depuis le 10 juin 2018. Quand il a été arrêté chez lui, sa femme était enceinte; maintenant, il est le père de Majdal, âgée de 7 mois, qu’il ne connait toujours pas à cause des autorités israéliennes d’occupation.

 

La section des prisons du Front Populaire de Libération de la Palestine a publié un communiqué selon lequel il continue à chercher un accord pour obtenir la libération de Halabiya, alors que celui-ci s’est engagé à continuer sa grève de la faim jusqu’à ce que ses revendications soient prises en compte. Le communiqué met aussi l’accent sur le fait que le programme de grèves de soutien et de solidarité continuera jusqu’à ce que la liberté de Halabiya soit assurée.

 

Alors que des manifestations de soutien ont lieu à Gaza et en Cisjordanie, depuis le 22 août, plus de 50 prisonniers palestiniens se sont joints aux grèves de solidarité et aux actions pour exiger la liberté de Halabiya et de ses camarades détenus administratifs en grève de la faim.

 

Pour Huthaifa Ahmad HALABIEH en grève de la faim depuis 58 jours, gravement brûlé et malade, chaque jour compte. Pour les autres chaque jour comptera bientôt...

 

Halabieh a survécu à une leucémie et il a aussi souffert de brûlures sur la plus grande partie du corps alors qu’il était enfant, nécessitant des soins médicaux  et un suivi permanents. Il a connu une grave détérioration de son état de santé tout au long de sa grève. 

 

Ahmed Ghannam, 42 ans, est aussi en grève de la faim de longue durée. Il refuse toute nourriture depuis 45 jours. Il a aussi survécu à une leucémie et il éprouve une grave détérioration de son état de santé pendant sa grève qu'il a lancée pour protester contre son transfert en détention administrative au début de juillet.

 

Sultan Khallouf, 38 ans, de Burqin près de Jénine, est en grève de la faim depuis 40 jours, et Ismail Ali, 30 ans, également de Abu Dis, depuis 35 jours.

 

Tareq Qa'adan, qui a purgé plus de 11 ans en prison, dont beaucoup en détention administrative, est en grève de la faim depuis 27 jours après qu’il ait reçu un ordre de détention sans inculpation ni jugement au lieu d’être libéré à la fin d’une courte peine.

 

Nasser al-Jada, 30 ans, est en grève de la faim depuis 21 jours, et Thaer Hamdan depuis 16 jours.

 

Tous les grévistes de la faim refusent toute nourriture, risquant leur vie, pour dénoncer leur détention administrative arbitraire - emprisonnement sans inculpation ni jugement dont il faut rappeler qu'elle a d’abord été introduite en Palestine occupée par le mandat colonial britannique avant d’être adoptée par le régime sioniste. Chaque ordre de détention peut être émis pour jusqu’à six mois à la fois, mais est indéfiniment renouvelable. Cela signifie que des Palestiniens ont passé des années à la fois, emprisonnés  sous le coup de la détention administrative, mais sans inculpation, ni jugement, comme ce fut le cas également pour Salah Hamouri.


Il arrive que la grève de la faim utilisée comme mode de protestation parvienne à faire céder l'administration d'occupation israélienne comme pour Wajdi al-Awawdeh qui a été victorieux le 26 août dans sa grève de la faim, par un accord fixant sa libération prochaine en février 2020...


L'AFPS soutient  les prisonnier-e-s palestinien-ne-s dans leur difficile combat et exige sans relâche qu'ils soient libéré-e-s au plus vite.

 

Dans l'immédiat, il est possible d'écrire à Huthaifa Ahmad HALABIEH. Le groupe Afps de Loire Atlantique propose le modèle ci-dessous, mais bien sûr chacun fait comme il veut avec ses propres mots de solidarité. L'important étant que l'administration israélienne sache que nous sommes informés de sa situation et qu'elle est importante pour nous !

 

Huthaifa Ahmad HALABIEH

Nitzan Prison

POB 178

72100  RAMLEH

ISRAEL

 

Dear Huthaifa,

I am in touch with friends from Rezé a city in France twinned with Abu Dis and we have heard that despite your serious health problems, you are on a hunger strike to protest against your incarceration. In administrative detention since June 10, 2018, you have been imprisoned without trial or even indictment by three successive decisions of the Israeli authorities. You have also been denied access to your daughter born during your incarceration. These practices are contrary to the international rules followed by democratic states in judicial matters. They have neither right nor justice for them. They also undermine your human dignity. That is why I want to express my solidarity in the painful situation that is yours.

I hope to hear soon news of your release.

 

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